Skip to content

Alternatives au PEG dans le traitement de la constipation

En hématopédiatrie, les chimiothérapies par alcaloïdes de pervenche exposent à une neuropathie pouvant aller de la simple constipation à un ileus paralytique. De plus, les chimiothérapies et les infections ont une répercussion sur la muqueuse digestive, donc sur l’absorption des médicaments. Une des chimiothérapies utilisées est la PEGasparaginase qui contient un radical PEG : des réactions à ce produit sont souvent induites par une hypersensibilité au PEG (situation crainte également avec les vaccins anti COVID contenant du PEG). Nous voulons diminuer l’exposition au PEG chez nos patients pour ne pas les sensibiliser avant d’avoir reçu de la PEGasparaginase.

Quelles sont les alternatives thérapeutiques et leur tolérance chez l’enfant ?
Quelle place réservez-vous au duphalac* (lactulose) et Importal* (lactitol) ?
Sont-ils efficaces et bien tolérés chez l’enfant ?

La réponse CrossDoc

Il est vrai que le PEG est la pierre angulaire du traitement de la constipation de l’enfant, mais qu’il peut exister des alternatives.

Elles sont résumées dans le tableau ci-dessous, issu des recommandations de l’ESPGHAN (Tabbers, 2014)

En pratique, je proposerais :

  • l’huile de paraffine (ex. lansoÿl) qui est un laxatif lubrifiant
  • le bisacodyl ( dulcolax) qui est un laxatif stimulant, peu utilisé habituellement au long cours en raison du risque d’hypokaliémie et de « maladie des laxatifs »,mais avec un publication récente qui est rassurante (Bonilla, 2020).

Le lactulose peut aussi être utilisé même si moins efficace que le PEG (Lee-Robichaud, Cochrane Database Syst Rev, 2010). Il peut également occasionner douleurs abdominales et ballonnements en raison de la fermentation colique du lactulose.

En revanche, l’utilisation de modulateurs du microbiote intestinal est décevante (Koppen, 2016)