Appendicite aigue simple et antibiothérapie
Est-il possible d’être guidé sur l’état actuel des connaissances concernant le traitement médical (antibiotique) des appendicites aiguës simples, et leur devenir ? Et bien sûr, leur devenir versus la chirurgie…
La réponse CrossDoc
Le traitement médical d’une appendicite aigüe est efficace chez 2/3 patients, avec toutefois 1/3 des patients qui pourraient avoir une récurrence dans les mois suivants.
Néanmoins, le traitement conservateur permet de diminuer les risques opératoires (abcès intrapéritonéaux, de paroi, occlusion du grêle sur bride) et diminuer la durée d’hospitalisation.
Plusieurs métanalyses se sont penchées sur le sujet, et la WSES (world society of emergency surgery) a produit des guidelines (Jérusalem guidelines) pour la prise en charge (diagnostic et traitement) de l’appendicite aigüe :
« Statement 2.2 NOM for uncomplicated acute appendicitis in children is feasible, safe, and effective as initial treatment. However, the failure rate increases in the presence of appendicolith, and surgery is recommended in such cases.
Recommendation 2.2 We suggest discussing NOM with antibiotics as a safe and effective alternative to surgery in children with uncomplicated acute appendicitis in the absence of an appendicolith, advising of the possibility of failure and misdiagnosing complicated appendicitis [QoE: Moderate; Strength ofrecommendation: Weak; 2B]. »
Il faut donc pour cela pouvoir bénéficier : d’un examen clinique, d’une biologie (NFS), d’imagerie (echographie, scanner).
Les critères pour proposer un traitement antibiotique dans le cadre d’une appendicite avérée (jama pediatrics) sont avec un niveau de recommendation « moyen » (jerusalem guidelines).
- appendicite non compliquée
→ signes évoluant depuis moins de 48h
→ absence d’hyperleucocytose
→ absence de collection péri-appendiculaire, abcès, phlegmon - ET absence d’appendicolithe.
Grade de preuve (EBM) : B
Niveau de recommandation : Faible
Références :
Pour le niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique, consulter les recommandations de la H.A.S.