Oxyurose récidivante/résistante
Enfant de 6 ans en bonne santé, sans problème de développement psychomoteur, courbe de croissance parfait. Problématique : oxyurose récidivante (4 à 5 traitements par fluvermal / an depuis ces deux dernières années). Traitement prescrit lors de chaque épisode : fluvermal 1 dose renouvelée après 2 à 3 semaines pour la patiente + sa soeur et les parents (+ lavage des vêtements / linge de lit…. à 60°, ménage plus que méticuleux par une maman infirmière anesthésiste épouvantée par les récidives).
Mesures d’hygiène tout à fait respectées, ongles coupés, lavage des mains (mais notre petite patiente ne parvient pas à s’empêcher de mettre les objets en bouche).
Lors de la dernière contamination, échec du traitement : oxyures persistants 4 jours après la dose de
fluvermal.
Quel traitement conseillez-vous ? Même médicament, plus longtemps ? Autre molécule ? Existe-t-il des
résistances à ce médicament ?
Par ailleurs, notre jeune patiente ayant déjà eu une infection par ascaris traitée par albendazole (c’est la seule dans cette famille « méticuleuse »), y a-t-il des terrains de susceptibilité particulière aux infections
parasitaires, des mesures autres que l’hygiène sont-elles conseillées ?
Merci pour votre avis sur ce sujet certes sans gravité mais qui devient très éprouvant pour cette famille !
La réponse CrossDoc
En cas d’échec du fluvermal, les autres traitements disponibles sont l’albendazole (Zentel, attention, contre-indiqué pendant la grossesse ou si absence de contraception chez une femme en âge de procréer) ou pyrantel (Helmintox ou Combantrin en suspension buvable) en 2 prises espacées de 7 à 15 jours. A priori, pas de résistance. Il faut traiter toute la famille.
Les réinfestations en cas d’oxyures sont très fréquentes, surtout si l’enfant se gratte beaucoup. Il n’y a pas lieu de rechercher une susceptibilité particulière sur des récurrences d’oxyurose.
Grade de preuve (EBM) : A
Niveau de recommandation : Fort
Références :
Pour le niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique, consulter les recommandations de la H.A.S.