Prévention de l’APLV
Malgré les recommandations, beaucoup de maternités continuent de donner du lait 1er âge aux nouveau-nés lors des 1ers jours de vie, quand l’allaitement a du mal à se mettre en place ou en cas de perte de poids trop importante.
Je me demandais quelle était la meilleure stratégie à adopter pour éviter le risque d’APLV lors de l’arrêt de l’allaitement ?
- Faut-il garder un biberon de lait 1er âge malgré l’allaitement ?
- Faut-il réintroduire le lait 1er âge par petite quantité (30 ml par 30 ml) en anticipant l’arrêt de l’allaitement ?
- Vaut-il mieux reprendre par un hydrolysat avant de passer au lait 1er âge ?
La réponse CrossDoc
Votre question est très pertinente.
Si le nouveau-né allaité a reçu 1 ou 2 biberons à la maternité avant d’être exclusivement allaité, la meilleure solution pour prévenir la survenue d’une allergie aux protéines du lait de vache au sevrage est de lui proposer 10 ml par jour (soit 2 cuillères à café) de lait UHT (il n’est pas nécessaire de donner un lait 1er âge), surtout s’il a un terrain atopique familial, comme le recommandent les pédiatres de la Société Française d’Allergologie (voir article en référence). Attention, 10 ml par jour de lait 1er âge sont préconisés dans cet article, mais le lait UHT est moins onéreux et tout aussi efficace.
Lui proposer un biberon de lait 1er âge par jour à la place d’une tétée au sein serait aussi une solution, mais cela risque d’entraver davantage l’allaitement que de donner simplement 10 ml par jour.
Il n’y a aucune précaution particulière à avoir au sevrage, sinon d’être vigilant pour détecter d’éventuels symptômes qui pourraient révéler une allergie aux protéines du lait de vache.
Grade de preuve (EBM) : A
Niveau de recommandation : Fort
Références :
Pour le niveau de preuve et gradation des recommandations de bonne pratique, consulter les recommandations de la H.A.S.